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(culturepop)*
16 septembre 2006

Je n'aime pas les Chalalas

Ma chère amie Pauc ayant récemment fait une rétrospective sur un article du magazine Technikart (qu'elle m'a aujourd'hui prêté) m'amène à parler d'un sujet qui me trottait en tête depuis un petit bout de temps, suite à quelques noms entendus parfois à la radio - je confesse, lus rapidement en survolant la presse musicale, qui sonnent comme Plastiscine, Second Sex et autres... En quatre mots, la "nouvelle scène rock parisienne".

Et c'est donc grâce au mensuel à couverture rose titrant pompeusement "Elles sexent, elles droguent, elles... Rock'n'roll !" que j'en viens à chatouiller Myspace de ma souris défaillante (oui, elle a du mal avec la rentrée, elle aussi).
Aurais-je ici une formidable occasion d'exploiter notre cours (inintéressant et vide) de français voulant nous rabâcher pour la énième fois les principes d'une argumentation ficelée dans les règles de l'art ? Voyons cela.

Je n'ai pas l'intention de faire tout un patacaisse sur la tournure que prend le terme "rock'n'roll" au sein de notre joli vingt-et-unième siècle, notre poule au couteau nationale l'ayant déjà fait bien comme il faut. En fait... si, un peu (note : nous sommes mal partis pour une liste claire et concise d'arguments en tout genres). Respirez un grand coup, on y va.

Second SexBalade cybernetique du soir : Myspace > Plastiscine. Plastiscine > Second Sex. Plus autres tels que "Les Brats" ou "The Parisians". Ca sonne fort British tout ça. J'avais espoir d'une réelle nouvelle scène rock, parisienne ou pas. Visiblement, c'est loupé, je peux aller me caler un bon Mogwai avant de dormir et on n'en parle plus. Mais ! il y a ici indignation de Cloux suite à ces écoutes. Cliquez ici, par exemple. Et dites moi en toute sincérité si vous n'avez pas l'impression d'avoir "déjà entendu ça quelque part". Non ? Passons. Cliquez là. Ou là.

Il faut savoir que je prends toujours un malin plaisir à cliquer sur "+ de photos" lorsque je visite une page Myspace. Adoptez ma philosophie et faites donc pour les liens précédents. Je ne suis pas ici pour dire "j'aime pas", simplement pour dire "merde alors, où va-t-on".
PlastiscineTraçons le portrait de ces jeunes "rockeurs" : jean slim, ray-ban style, petite coupe emo, Converse aux pieds. Sans vouloir prendre trop d'à-priori, j'imagine assez facilement les premiers rangs des concerts : minettes bien sapées, lookées tout aussi slimement, avec un panneau "je suis rock'n'roll" flottant au-dessus de leurs têtes. On se demande parfois en tombant sur la photo de ces jeunes hommes si nous sommes vraiment en 2006.

Lorsque l'on sait que de tels groupes ont droit à de généreuses colonnes de mots dans des zines comme Rock'n'folk et qu'ils font l'objet d'une importante médiatisation, l'on finit par se demander si le souci, aujourd'hui, est-il réellement de pomper sur ce qui a déjà été fait ou de s'appuyer sur les précédents acquis du rock (au sens propre, cette fois-ci) afin de construire une "jeunesse-rock-du-vingt-et-unième".
Je laisse la question en suspens pour ne pas avoir à rentrer dans une simple histoire de goûts ; je n'ai cependant aucune honte à avouer que les dix groupes parisiens sur lesquels mes oreilles se sont posées m'ont semblé une seule et même formation. Autant au niveau du style qu'au niveau de la musique.

Les BeatlesSi l'on tenait lieu d'un sondage, combien de minettes slim-ballerines-pois-et-rayures-rock'n'roll nous citeraient-elles plus que "Beatles" et "Rolling Stones" à la question des ancêtres du rock d'aujourd'hui ? Ah, si. Peut-être certaines mettraient-elles "Sex Pistols" dans le tas. Après tout, "les filles sont de plus en plus wild", dixit Technikart, et un peu de punk n'a jamais fait de mal à personne.

Photos : (1 Second Sex) (2 Plastiscine) (3 Beatles)

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